Si je t'attrape...
« Kamikorosu! »
Feat. Mukuro-Ananas
Kyoya avait passé une journée éreintante. Vraiment. Car maintenir l'ordre à Namimori High n'était pas de tout repos, surtout quand on devait constamment s'énerver contre tous ces herbivores qui n'avaient absolument aucun respect pour cette belle école. De toute façon, personne ne l'appréciait à sa juste valeur, personne sauf Kyoya qui défendait son lycée bec et ongles. Et c'était le cas de le dire. Car avec son fidèle Hibird, il y avait le bec ! D'ailleurs, cet adorable petit oiseau était sans doute la seule chose qu'il aimait autant que l'école. Voire plus ? C'était une vraie question existentielle, attention ! S'il devait choisir entre sauver le lycée et sauver l'oiseau, que ferait-il ? Il lui était absolument impossible d'y répondre avant d'être dans la situation en question, mais mieux valait espérer que cela n'arrive jamais. Mais dans un sens, la réponse n'était pas si difficile à trouver... après tout, une école, ça se reconstruisait, tandis qu'un oiseau...eh bien, une fois que c'était mort, ça restait mort. C'était triste.
Mais passons. Après cette dure journée - pendant laquelle il avait toutefois trouvé le temps de faire au moins une sieste sur le toit de Namimori High - Kyoya s'aventura hors des murs de son bâtiment préféré. Si, je vous assure, c'était possible ! C'était la fin de l'après-midi et tous les herbivores étaient rentrés chez eux, le président du comité de discipline s'en était lui-même assuré. Il pouvait donc quitter les lieux en toute sérénité, son fidèle compagnon assis sur son épaule gauche.
Il ne savait pas vraiment où aller, tout ce qu'il savait, c'était qu'il voulait aller loin de la foule. Le centre-ville était donc exclus. Trop de monde. Et qui disait monde, disait autant d'envies de mordre quelqu'un à mort. Kyoya finit donc par arriver dans le parc. Certes, il y avait des gens là-bas aussi, mais il y avait toujours moyen de trouver un coin tranquille. Ce fut donc ce que fit Kyoya.
Hibird était tout content de se retrouver en pleine nature, même si celle-ci avait été créée artificiellement. Il voletait autour de son maître en piaillant son nom. C'était tout à fait adorable. Mais attention, personne n'avait le droit de le dire ni de s'en approcher ! Propriété privée ! Oui, Kyoya était très possessif quand il tenait à quelque chose ou à quelqu'un. Quelqu'un ? Hibird était un être vivant, après tout ! Oui bon, je raconte n'importe quoi.
Après avoir trouvé un coin tranquille, loin de la foule, l'adolescent s'assit au pied d'un arbre contre lequel il s'adossa. Il leva la tête pour observer les feuilles qui dansaient au rythme du vent. Kyoya aimait la nature et les animaux qui y vivaient, surtout quand ils étaient petits et mignons comme Hibird. Mais évidemment, jamais il ne le dirait à haute voix. Il avait une réputation à tenir, après tout !
Il laissa son oiseau s'amuser dans les branches de l'arbre et ferma les yeux. Il avait besoin d'une sieste après tous ces efforts. Bah quoi ? Marcher jusqu'ici avait été fatiguant ! Par contre, si quiconque osait venir le déranger, il prendrait très cher et s'il s'agissait du roi des herbivores, il prendrait encore plus cher que les autres. Pour un peu, il aurait oublié son ennemi juré ! Celui qui avait un rire idiot, des yeux vairons et un ananas sur le crâne. Cependant, son instinct le lui rappela bien vite car à peine dix minutes plus tard, Kyoya sentit une présence non loin de là. Il ouvrit les yeux, agacé, et se leva lentement avant d'empoigner ses tonfas qu'il avait évidemment tout le temps avec lui.
Il se mit à la recherche du trouble-fête en silence et surtout, sur ses gardes. Il n'était pas du genre à gueuler pour demander à la personne de se montrer ou une connerie du genre. Non, il la trouverait et lui règlerait son compte pour avoir osé déranger son repos. C'était aussi simple que ça.
Pendant ce temps, Hibird voletait au-dessus de lui en effectuant des cercles avant de se mettre à dire le nom d'Hibari, signe qu'il avait dégoté l'intrus. Il était tout proche, il le sentait. Une aura différente des autres herbivores, une aura qui ne lui était pas inconnue, loin de là.
"Sors de là pour que je te morde à mort !"C'est sûr qu'avec une telle invitation, personne ne pouvait refuser, hein !