La sieste, c'était sacré. Tout comme le respect des règles à Namimori High. Quel rapport entre les deux, me demanderez-vous ? La réponse est simple : Hibari Kyoya. Kyoya faisait partie du Comité de Discipline de l'école, il en était même le président et de ce fait, sa mission était de faire règner l'ordre dans les couloirs et de veiller à ce que tout le monde respecte les règles. Il n'était évidemment pas seul dans cette tâche puisqu'il était assisté par plusieurs autres élèves. Quoique, on pouvait se demander si ces types étaient vraiment des élèves de l'école. Ils étaient grands, baraqués et avaient l'air bien trop vieux pour être de simples collégiens. De plus, ils se ressemblaient tous avec leur coiffure ridicule. Sérieux, les bananes, c'était passé de mode depuis longtemps ! Mais il fallait bien se distinguer des élèves ordinaires. Bien sûr, le président n'avait pas cette coupe ridicule, il fallait bien qu'il ait l'air classe à côté de ces guignols. Oui, c'étaient des guignols, de simples pions pour Kyoya qui n'hésitait pas à les frapper s'il estimait qu'ils ne faisaient pas bien leur boulot.

Il était comme ça. Ami ou ennemi, tout le monde avait droit au même traitement s'il contrariait le jeune homme. Et puis, de toute façon, Kyoya n'avait pas d'amis. Il préférait rester seul, après tout, ne disait-on pas qu'il valait mieux être seul que mal accompagné ? Lorsqu'il aurait trouvé une personne à peu près digne de son respect et de sa considération, peut-être changerait-il d'avis. Mais inutile de dire qu'il n'avait pas encore trouvé cette personne à ce jour. Le seul qu'il respectait, c'était lui-même. Comment ça, c'était prétentieux ? Et alors ? Quand on est bon, pourquoi s'en cacher derrière une fausse modestie ?
Non, Kyoya n'aimait personne à part lui-même et, bien sûr, Hibird, son fidèle compagnon. Mais Hibird, comme son nom l'indiquait, n'était pas un être humain, mais un oiseau. Un minuscule oiseau jaune poussin à qui il avait appris l'hymne de l'école. Il l'adorait, ce piaf, et gare à quiconque voulait lui faire du mal !

Mais revenons-en à la sieste. Kyoya était, comme souvent, en train de piquer un petit somme sur le toit. Après tout, être président du Comité de Discipline n'était pas de tout repos. Les cours ? Pour quoi faire ? C'était d'un ennui incommensurable, autant passer le temps de façon utile...en dormant, donc. Toutefois, son repos fut de courte durée puisqu'il fut réveillé par Hibird qui appelait son nom. Car oui, il lui avait aussi appris son nom ! C'était la moindre des choses ! Kyoya ouvrit les yeux et posa le regard sur son oiseau avant de se redresser en position assise, le tout en s'étirant. Que se passait-il encore ? Manifestement, il y avait du grabuge dans l'air. On pouvait entendre des cris et des bruits de bagarre dans la cour. A tous les coups, c'était encore ce crétin de Tsunaze et son crétin d'ami qui gueulait pour un rien. Tous des crétins sans cervelle.
Agacé au plus haut point, Kyoya descendit les étages jusqu'à arriver à la cour, muni de ses fidèles tonfas. Là, il vit Tsunaze courir dans tous les sens et Gokudébile balancer des bombes un peu partout en gueulant et en détruisant le matériel de l'école, ça allait de soi.

Ne cherchant même pas à comprendre, il s'approcha des deux débiles, l'air pas content du tout. Bon, d'accord, il n'avait jamais l'air content, mais quand il était contrarié, ça se voyait vraiment.

« Vous dégradez le matériel de l'école et ça, je ne vous le pardonnerai pas. Préparez-vous, je vais vous mordre à mort ! »

Il se mit en position et s'apprêta à leur donner une leçon lorsque, sortit de nulle part, apparut un certain Reborn. Kyoya porta immédiatement son attention sur lui, espérant toujours pouvoir se mesurer à lui en bonne et due forme. Du coup, il se désintéressa totalement des deux autres et s'approcha de Reborn qui semblait le narguer avec son costume de plante verte ridicule, plante qui se mit soudain à courir, Kyoya sur les talons. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Agacé plus que jamais, Kyoya revint sur ses pas, bredouille. Bien sûr, les deux autres avaient filé pendant ce temps. Tant pis. Il les aurait la prochaine fois. Il se mit à bailler et retourna s'allonger sur son toit en imaginant foutre la raclée au bébé nommé Reborn.